Dr Tahmeed Ahmed
Dr Tahmeed Ahmed, Executive Director, icddr,b is a prominent scientist, with a distinguished career in public health, nutrition, who has been recognized globally for his research and vital contribution to combat childhood malnutrition, for the last 30 years, including the investigation of zinc deficiency and evaluating the effects of different dosage, duration and frequency of zinc supplementation on childhood diarrhoea.
Key points
- In Bangladesh, zinc is used in 50% of diarrhoea cases; ORS/Zinc in 40-45% of cases
- Adherence is still an issue, with a risk of diversion away from ORS/Zinc
- The SUZY project helped establish zinc, engaging paediatricians and key workers
- Extending supply of co-packaged ORS/Zinc via grocery stores has potential, depending on the status of zinc permitting over the counter sales
- Local production in-country and concerted national efforts are needed
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Points principaux
- Au Bangladesh, le zinc est utilisé dans 50 % des cas de diarrhée ; SRO/Zinc dans 40-45% des cas
- L’observance thérapeutique reste un problème, avec le risque que le traitement à la fois par les SRO et le zinc soit mis de côté
- Le projet SUZY a aidé à établir le zinc, en engageant des pédiatres et des travailleurs clés
- L’extension de l’approvisionnement de SRO et zinc co-emballés via les épiceries a du potentiel, selon le statut du zinc permettant la vente au comptoir
- La production locale dans le pays et des efforts nationaux concertés sont nécessaires
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Transcript
At the time I joined icddr,b as a junior doctor, several million children every year used to die globally. In Bangladesh, the mortality was pretty high at that time. But look at what has happened? We have half a million children per year dying globally. It’s a fraction of what it used to be several decades ago. But still we are losing half a million children because of diarrhoea. This is a shame in a world where we have advanced so much in other aspects of public health. Even today, when I ask mothers, what they use when treating their children with diarrhoea in the home, they say: I give ORS and I used baby zinc tablets but then, after two or three days, I stop. As Dr Black has pointed out, Bangladesh is one of the shining countries with a very high use of zinc in the treatment of diarrhoea, compared to other countries in the developing world. 50% of children are given zinc alone. For Zinc with ORS: it’s about 40% to 44% or 45%. But, as we have seen, compliance to the full dosage is still pretty low: as soon as the diarrhoea is reduced or subsides, most of the mothers tend to stop the zinc treatment.
So, this problem is something that we need to consider. We need to increase the coverage of both ORS and Zinc, to bring down mortality. The question is, how do we do it? And why is coverage not increasing? Has treatment with ORS and zinc started to become ‘old-fashioned’? We have big pharma promoting different types of drugs – anti-diarrheal agents – which not only do not do any good, but are in fact harmful to children, as Dr Black has mentioned. Then, we have breast milk substitute companies working all over the developing world, aggressively marketing novel formulas which they claim can cut down diarrhoea and cut down the duration.
So, there is a sense of diversion from ORS and zinc as the recommended treatment of diarrhoea. So, what are the ways by which we can increase the coverage? We need to have a focussed scale up programme. I must talk about a programme that icddr,b did many years ago to promote zinc. Why is the prevalence of zinc as part of treatment of diarrhoea so high compared to other countries? To a large extent because of this program called SUZY: Scaling Up Zinc for Young Children with diarrhoea. That project was one of the first to talk about zinc. Then it came up against a lot of obstacles. We found out that we didn’t target the paediatricians – the professors of paediatrics who are respected all over the country. So, we made a detour. We went back to the professors of paediatrics and we explained to them. Then they started prescribing zinc as part of treatment of diarrhoea: the message started to go out. This is what we see now: the coverage of zinc almost 50% of the episodes of diarrhoea. These are being treated with zinc as part of the treatment.
We need to have both ORS as well as zinc available. This is very critical. When I go to other countries, particularly countries in sub Saharan Africa, availability of both zinc and ORS is a key issue. Many times, I’m told: if you have so much zinc produced in in your country, can you not make arrangements for exporting it to other countries, including ours? This is something that we need to address: countries that are still not able to produce on their own zinc.
But the delivery mechanism is very important: how do we reach mothers on their doorstep, with ORS and zinc: a co-packaged product? Perhaps one answer could be the way zinc is made available. Why not at the local grocery shops? This is something that we need to think about.
Finally, I would again say that for this to happen we need a concerted effort at the national level, with commitment and resources available to drive this programme, that can ultimately drive up the coverage of ORS as well as Zinc. I’ll stop here – and thank you very much.
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Transcription
Au moment où j’ai rejoint l’icddr,b en tant que jeune médecin, plusieurs millions d’enfants mouraient chaque année au niveau mondial. Au Bangladesh, la mortalité était assez élevée à cette époque. Mais regardez ce qui s’est passé? Chaque année, un demi-million d’enfants meurent dans le monde. C’est une fraction de ce qu’elle était il y a plusieurs décennies. Mais nous perdons encore un demi-million d’enfants à cause de la diarrhée. C’est une honte dans un monde où nous avons tant avancé dans d’autres aspects de la santé publique. Même aujourd’hui, quand je demande aux mères, qu’est-ce qu’elles utilisent pour traiter leurs enfants souffrant de diarrhée à la maison, elles disent : je donne des SRO et j’ai utilisé des comprimés de zinc pour bébés mais après deux ou trois jours, j’arrête. Comme l’a souligné le Dr Black, le Bangladesh est l’un des pays brillants avec une très forte utilisation de zinc dans le traitement de la diarrhée, par rapport à d’autres pays du monde en développement. 50% des enfants reçoivent du zinc seul. En ce qui concerne le Zinc avec SRO, c’est environ 40% à 44% ou 45%. Mais, comme nous l’avons vu, le respect du dosage complet est encore assez faible: dès que la diarrhée diminue ou s’atténue, la plupart des mères ont tendance à arrêter le traitement au zinc.
Donc, ce problème est quelque chose que nous devons considérer. Nous devons augmenter la couverture des SRO et du zinc ensemble, pour faire baisser la mortalité. La question est, comment fait-on? Et pourquoi la couverture n’augmente-t-elle pas? Le traitement par SRO et zinc a-t-il commencé à devenir ‘démodé’? Nous avons de grandes sociétés pharmaceutiques qui font la promotion de différents types de médicaments – des agents antidiarrhéiques – qui non seulement ne font aucun bien, mais sont en fait nocifs pour les enfants, comme l’a mentionné le Dr Black. Ensuite, nous avons des entreprises de substituts du lait maternel travaillant dans tous les pays en développement, qui se livrent à une commercialisation agressive de nouvelles formules qui, selon elles, peuvent réduire la diarrhée et en réduire la durée.
Il y a donc un sentiment de détournement du traitement recommandé de la diarrhée: les SRO et le zinc administrés ensemble. Alors, quels sont les moyens par lesquels nous pouvons augmenter la couverture de ce traitement recommandé? Nous avons besoin d’un programme de mise à l’échelle ciblé. Je dois parler d’un programme que l’icddr,b a réalisé il y a de nombreuses années pour promouvoir le zinc. Pourquoi la prévalence du zinc dans le cadre du traitement de la diarrhée est-elle si élevée par rapport à d’autres pays? En grande partie à cause de ce programme appelé SUZY : Scaling Up Zinc for Young Children with diarrhoea (Mise à l’échelle du Zinc pour les Jeunes Enfants Souffrant de Diarrhée).
Ce projet a été l’un des premiers à parler de zinc. Il s’est alors heurté à de nombreux obstacles. Nous avons découvert que nous n’avions pas ciblé les pédiatres – les professeurs de pédiatrie respectés dans tout le pays. Alors, on a fait un détour. Nous sommes retournés voir les professeurs de pédiatrie et nous leur avons expliqué. Puis ils ont commencé à prescrire du zinc dans le cadre du traitement de la diarrhée : le message a commencé à passer. C’est ce que l’on constate actuellement : la couverture en zinc de près de 50 % des épisodes de diarrhée. Ces cas sont traités avec du zinc dans le cadre du traitement.
Nous devons disposer à la fois de SRO et de zinc. C’est extrêmement important. Lorsque je me rends dans d’autres pays, en particulier des pays d’Afrique subsaharienne, la disponibilité à la fois du zinc et des SRO est un problème cléSouvent, on me dit : si vous avez tant de zinc produit dans votre pays, ne pouvez-vous pas prendre des dispositions pour l’exporter vers d’autres pays, y compris le nôtre? C’est un problème auquel nous devons nous attaquer : les pays qui ne sont toujours pas en mesure de produire eux-mêmes du zinc.
Mais le mécanisme de livraison est très important : comment atteindre les mères à leur porte, avec des SRO et du zinc : un produit co-emballé ? Peut-être qu’une réponse pourrait être la façon dont le zinc est rendu disponible. Pourquoi pas dans les épiceries locales? C’est une chose à laquelle nous devons réfléchir.
Enfin, je dirais à nouveau que pour que cela se produise, nous avons besoin d’un effort concerté au niveau national, avec un engagement et des ressources disponibles pour conduire ce programme. Cela peut finalement augmenter la couverture des SRO ainsi que du zinc. Je vais m’arrêter là – et merci beaucoup.
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