Professor Robert Black
Professor Robert Black is a veteran epidemiologist and Professor at Johns Hopkins University Bloomberg School of Public Health Department of International Health. He is a leading expert on prevention of childhood mortality and diseases, especially diarrhoeal diseases in low and middle income countries. His studies in Bangladesh, India, Peru Zanzibar demonstrated that daily zinc supplementation significantly reduce the severity of diarrhoea and pneumonia. These discoveries led WHO and UNICEF to recommend the global use of zinc for treatment of diarrhoea which has now been implemented in many low income countries.
Key points
- Half a million children still die annually from diarrhoea.
- The 1970s breakthrough in ORS has stalled; some 40% of cases are treated today.
- Zinc treatment remains at 15%, nearly 2 decades after WHO recommended it, yet even this limited coverage is estimated to have brought about a 5% drop in mortality.
- Adding co-packaged ORS/Zinc to the WHO Essential Medicines List opens new potential.
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Points principaux
- Même aujourd’hui, un demi-million d’enfants meurent chaque année de diarrhée.
- Le succès des SRO des années 1970 a calé: environ 40% des cas sont traités aujourd’hui.
- Le traitement au zinc reste à 15 %, près de 2 décennies après que l’OMS l’ait recommandé ; pourtant, même cette couverture limitée est estimée avoir entraîné une réduction de 5 % de la mortalité.
- L’ajout de SRO/Zinc co-emballés à la liste des médicaments essentiels de l’OMS ouvre de nouvelles possibilités.
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Transcript
In 1980, we estimate that 2.7 million children under five died from diarrhoea. Today’s most recent estimates are that 500,000 children die from diarrhoea annually – still too high, but a major reduction. What happened in that 40 years to explain the decrease in diarrhoea deaths, even as the number of births increased? Of course, there have been improvements in water, sanitation, hygiene, nutrition and poverty. But one intervention – treatment of diarrhoea with oral rehydration solution (or ORS) has been especially important. The clinical science, showing how ORS resulted in fluid absorption during diarrhoea, preventing and treating dehydration, was in the 1970s. But it was in the 80s that WHO launched a global program to enable countries to use this life saving treatment at scale. We did an analysis of the factors that resulted in the decline of diarrhoea deaths from 1980 to 2015. During that time, the percentage of children with diarrhoea who received ORS increased from zero to 44%. ORS could explain, in that analysis, a third of the decline in diarrhoea mortality.
However, the use of ORS stagnated and still remains around 40%. ORS has remarkable benefits for reducing deaths, because of fluid replacement. It does not shorten the duration of illness, however, resulting in the use of other treatments, such as antibiotics that are not effective and can be harmful. When studies showed that orally administered zinc could reduce the duration and severity of diarrhoea, given along with ORS, WHO and UNICEF recommended in 2004 that it be given to all children with diarrhoea.
Unfortunately, the scale up of zinc has generally been very slow, reduced reaching only about 15% of diarrhoea episodes today. Even with this limited coverage, we estimated that zinc accounted for about 5% of the diarrhoea mortality reduction, during the period from 2000 to 2015. Some countries have done much better. For example, Bangladesh scaled up zinc use to 50% and in our analysis that accounted for 12% of the mortality reduction in that period.
That 500,000 children still die from diarrhoea each year is unacceptable, especially because we have the therapies that can reduce these deaths to negligible levels. Starting from a combined coverage now, for ORS and zinc, of only about 15% we must accelerate progress.
Studies in multiple countries have shown that packaging ORS and zinc together can result in rapid increases in coverage of the combined treatments. Co-packaging can best ensure that health workers provide both treatments and that caretakers receive both, when they are available for purchase. With improved availability and promotion of co-packaged ORS and zinc, it should be possible to increase that coverage, up to and ultimately exceeding the coverage now for ORS only. The addition of co-packaged ORS and zinc to the WHO Essential Medicines List is a big step forward and that should encourage countries to adopt the approach and take the necessary actions that can, very substantially, reduce child mortality. Thank you.
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Transcription
En 1980, on estime que 2,7 millions d’enfants de moins de cinq ans sont morts de diarrhée. Selon les estimations les plus récentes d’aujourd’hui, 500,000 enfants meurent de diarrhée chaque année – un chiffre encore trop élevé, mais une réduction majeure.
Qu’est ce que s’est passé au cours de ces 40 années pour expliquer la diminution des décès par diarrhée, alors même que le nombre de naissances augmentait ? Bien sûr, il y a eu des améliorations dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, de l’hygiène, de la nutrition et de la pauvreté. Mais une intervention – le traitement de la diarrhée avec une solution de réhydratation orale (ou SRO) – a été particulièrement importante. La science clinique des années 1970 a montré comment les SRO entraînaient l’absorption de liquide pendant la diarrhée, prévenant et traitant la déshydratation. Mais c’est dans les années 80 que l’OMS a lancé un programme mondial pour permettre aux pays d’utiliser à grande échelle ce traitement salvateur. Nous avons effectué une analyse des facteurs qui ont entraîné la baisse des décès par diarrhée de 1980 à 2015. Pendant cette période, le pourcentage d’enfants souffrant de diarrhée qui ont reçu des SRO est passé de zéro à 44 %. Les SRO pourraient expliquer, dans cette analyse, un tiers de la baisse de la mortalité due à la diarrhée.
Cependant, l’utilisation des SRO a calé et reste toujours autour de 40 %. Les SRO ont des avantages remarquables pour réduire les décès, en raison du remplacement des fluides. Cependant, cela ne raccourcit pas la durée de la maladie, ce qui entraîne l’utilisation d’autres traitements, tels que des antibiotiques, qui ne sont pas efficaces et peuvent être nocifs. Lorsque des études ont montré que le zinc administré par voie orale pouvait réduire la durée et la gravité de la diarrhée, administré avec des SRO, L’OMS et l’UNICEF ont recommandé en 2004 qu’il soit administré à tous les enfants souffrant de diarrhée.
Malheureusement, la montée en puissance du zinc a généralement été très lente, réduite à environ 15 % seulement des épisodes de diarrhée aujourd’hui. Même avec cette couverture limitée, nous avons estimé que le zinc représentait environ 5 % de la réduction de la mortalité due à la diarrhée, au cours de la période de 2000 à 2015. Certains pays ont fait beaucoup mieux. Par exemple, le Bangladesh a augmenté l’utilisation du zinc à 50 % et, dans notre analyse, cela a représenté 12 % de la réduction de la mortalité au cours de cette période.
Que 500,000 enfants meurent encore de diarrhée chaque année est inacceptable, surtout parce que nous avons les thérapies qui peuvent réduire ces décès à des niveaux négligeables. Partant d’une couverture combinée maintenant, pour les SRO et le zinc, d’environ 15 % seulement, nous devons accélérer les progrès.
Des études menées dans plusieurs pays ont montré que le co-emballage de SRO et de zinc peut entraîner une augmentation rapide de la couverture des traitements combinés. Le co-emballage est le meilleur moyen de garantir que les agents de santé fournissent les deux traitements et que les soignants reçoivent les deux, lorsqu’ils sont disponibles à l’achat. Avec une disponibilité et une promotion améliorées des SRO et du zinc, co-emballés dans un ‘co-pack’, il devrait être possible d’augmenter cette couverture, jusqu’à et dépassant finalement la couverture actuelle pour les SRO uniquement. La décision d’ajouter les SRO et le zinc co-emballés à la liste des médicaments essentiels de l’OMS est un grand pas en avant et qui devrait encourager les pays à adopter l’approche et à prendre les mesures nécessaires qui peuvent, de manière très substantielle, réduire la mortalité infantile. Merci.
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